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jeudi 12 juillet 2012

La Guerre des Ecoles

Je passe donc sur ce blog sur des sujets plus généraux, abordant donc aussi les perles des hommes politiques:
On inaugure donc avec Madame Nathalie Kosciusko-Morizet.
Dans un débat hier, elle a lâché, devant un adversaire socialiste et un journaliste médusés:
"Vous voulez ranimer la Guerre des Écoles"
En effet, il semblerait que le gouvernement pense d'abord à augmenter les effectifs dans l'école publique et pour le privé, ils attendront...d'après ses dires. Il faut savoir que vu la petite obole que doivent verser les parents pour une école libre et que lesdites écoles bénéficient de subvention, le contraire serait choquant.

Amusant? Oui, puisque cette dame est lancée dans la Guerre des chefs de l'UMP, que certaines mauvaises langues associent à une bagarre de cour de récré...

6 commentaires:

  1. Benoît DESAULLE12 juillet 2012 à 02:54

    Je n'aime pas du tout ce terme de "guerre des écoles". Le problème est tout autre. Il s'agit de savoir si supprimer une liberté est un progrès. Je ne le crois pas, quelle qu'en soit la nature. En vertu de quel dogme, de quelle idéologie, devrait-on retirer aux parents ce choix élémentaire, sauf à considérer que seul le public est capable de former les enfants, dans le moule établi. Quant aux subventions pour le privé, je rappelle qu'un enfant dans le privé ne coûte pas plus cher à la collectivité que dans le public. Etroitesse d'esprit, quand tu nous tiens !

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    1. Non, bien sûr.
      Mais je ne comprends pas qu'on puisse parler de cela après avoir reproché au candidat d'augmenter le nombre de fonctionnaires.
      Pour moi, en tant que libérale,si je paye pour quelque chose, je dois avoir un autre résultat que ce qui est gratuit, surtout pour mes enfants.
      Or, il n'en est rien (j'ai testé): les programmes sont les mêmes, les enseignants aussi et de plus, vous avez raison de souligner qu'un enfant dans le privé coûte aussi cher que dans le public, je suis pour que le public coûte, mais pas le privé et que le privé se débrouille pour financer, mettre ses propres programmes en route, ses propres méthodes, même avec des sponsors, cela ne me gène nullement.
      Payer pour le même résultat: ce qu'on trouve dans la plupart des écoles privées ici en Haute-Savoie, cela me dérange.
      De plus, en période de disette, il est normal d'injecter en priorité dans le public.
      d'où le peu de crédibilité de Madame quand elle emploie un langage lapidaire, alors que cela devrait provoquer un débat plus fouillé, car pour l'instant, droite et gauche ont échoué.

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    2. Votre méconnaissance de la question m'étonne : le privé scolarise environ 20 % des enfants pour 10 % des dépenses. Ce qui n'est pas tout à fait équivalent. La différence s'explique en partie par les frais de scolarité demandés aux parents mais aussi et surtout par des coûts de fonctionnement moindres et une plus grande implication des parents dans la vie scolaire.
      Il existe un enseignement privé hors contrat qui n'est pas tenu d'appliquer les programmes de l’Éducation Nationale et dont les professeurs ne sont pas soumis aux inspections de l'E.N. Il n'est, bien entendu pas subventionné par l'état et les sommes demandées aux parents sont prohibitives.
      Le fait d'appliquer les programmes de L'E.N. constitue pour les parents une garantie que leurs enfants bénéficieront d'un enseignement "standard" qui permet entre autres aux élèves de passer les mêmes examens et de pouvoir sans problème passer du privé au public.
      L'existence de l'enseignement privé (généralement catholique), du fait de ses moindres coûts de fonctionnement permet à l'état d'économiser un nombre important de milliards chaque année. A cause de cela, AUCUN gouvernement ne souhaitera ni ne provoquera l'asphyxie du privé.

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    3. Bonjour, je n'ai pas voulu rentrer dans les chiffres, je pense qu'on doit libéraliser ces structures, toutes les structures.
      Vous n'avez pas lu toutes mes observations.
      Qui paye les professeurs du privé?
      Pourquoi le privé ne peut pas passer des contrats avec des entreprises?
      Le fait d'utiliser d'autres "standards" permettraient aussi de passer les examens et arrêter l'hypocrisie.
      De manière générale, je suis pour plus de participation des entreprises dans le financement de l'enseignement, comme ce qui peut se faire ailleurs.

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    4. Certes, l'état paye les salaires des professeurs du privé mais du fait qu'ils ne sont pas fonctionnaires il ne paie pas leurs retraites. Ces dernières relèvent du régime général et des complémentaires (AGIRC et ARRCO) et sont bien moindres malgré le récent effort qu'a fait l'état depuis quelques années par l'adjonction d'un "Régime additionnel" aux retraites des enseignants du privé. Ce seul poste représente des sommes tout à fait considérables.

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    5. N'allez pas croire que l'état ait créé ce "Régime additionnel" pour faire plaisir au privé ! En fait, le problème était dû au Papy Boom : traditionnellement, les écoles privées versaient aux professeurs qui prenaient leur retraite une prime de départ assez conséquente. Si conséquente que, vu le nombre d'ayant-droits, la plupart des OGEC (Organisme de Gestion de l'Enseignement Catholique)qui gèrent les établissement privés catholiques se seraient trouvées en cessation de paiement et l'état se serait vu dans l'obligation de récupérer les élèves du privé avec tous les frais, bâtiments, profs fonctionnarisés etc. que cela aurait entraîné). On a donc supprimé cette indemnité de départ moyennant l'attribution de ce "Régime additionnel" aux enseignants retraités. Lequel se monte actuellement à 8% du total retraite sécu+complémentaires mais seulement sur la partie de ce total acquis dans le cadre de l'Enseignement Privé.

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